Le besoin de plaire aux autres par manque de confiance en soi
Nous avons tous et toutes besoin de plaire. Le recherche de validation et d’acceptation est inhérente à la nature humaine !
Mais pour certains, cette attitude peut devenir handicapante, surtout lorsqu’elle repose sur la peur du jugement et du regard des autres.
Alors, comment arrêter de vouloir plaire à tout le monde ? Comment combler le manque de confiance en soi et se prendre davantage en compte ?
Vivre une vie authentique est à la portée de tous. Cela demande juste un peu d’entraînement et d’abnégation !
Pour écouter le podcast, c’est ici :
Le besoin de plaire aux autres nous concerne tous
Aujourd’hui nous abordons un sujet qui nous touche toutes et tous plus ou moins : le besoin de plaire aux autres.
J’emploie parfois le terme anglais people pleasing pour désigner le fait de tout le temps chercher à plaire aux autres. En français, il n’y a pas vraiment d’équivalent, mais on pourra parler de recherche d’approbation, de besoin de validation ou d’acceptation.
Les people pleasers, ces stratèges du « faire plaisir », sont très souvent des femmes. C’est ce vers quoi nous pousse notre sociabilisation : on attend de nous que nous soyons conciliantes, empathiques, aidantes, etc.
Mais à la base, nous avons tous besoin de plaire. C’est même un besoin fondamental chez l’être humain !
Plaire aux autres pour faire partie du groupe
Être validé par le groupe, c’est le signe que la tribu nous accepte, qu’on en fait partie.
L’humain est un être social qui ne supporte pas d’être rejeté.
Le rejet, c’est l’exclusion, c’est l’étiquetage d’anormalité. C’est la solitude et, pour le cerveau, c’est insupportable.
Nous sommes donc socialement conditionnés pour vivre en groupe, en société, depuis notre naissance : un bébé est incapable de se débrouiller seul, tant sur le plan des besoins physiologiques que psychologiques.
Et c’est pourquoi, de façon consciente ou non, nous cherchons à plaire aux autres.
Plaire aux autres pour se rassurer sur soi
La validation extérieure rassure :
On se sent appartenir à la tribu quand on est validé.
La validation donne des preuves de votre valeur : puisqu’on existe aux yeux des autres, qu’on est reconnu, notre cerveau en conclut que nous valons quelque chose.
C’est pour ça que l’on cherche à être aimé :
- À ce que notre manager et nos collègues apprécient notre travail
- À ce que nos parents nous approuvent
- À ce que les gens nous trouvent belle et mince
- Etc.
Mais en cherchant continuellement à plaire aux autres, on donne plus de crédit à ce qu’ils pensent de nous qu’à ce qu’on pense de soi.
Comme si les autres avaient une meilleure évaluation que la nôtre de ce que l’on vaut.
Ainsi quand ils pensent du bien de nous, on se donne l’autorisation de penser de même. C’est comme si on s’imprimait un tampon VALIDÉE.
Ces mécanismes, bien entendu, se déroulent dans nos pensées.
Ils naissent par défaut de notre conditionnement social : nous avons plus ou moins tendance à vouloir plaire aux autres.
Le curseur n’est pas déterminé par un caractère ou un trait inné mais par nos pensées. Et plus spécialement les pensées qu’on développe au sujet de ce que pensent les autres de nous.
Avez-vous trop envie de plaire ?
Peut-être vous demandez-vous si vous faites partie de ces personnes qui cherchent à tout prix à plaire aux autres.
Posez-vous une simple question : agissez-vous pour votre satisfaction personnelle ou pour faire plaisir aux autres, ne pas décevoir et vous assurer qu’on vous aime ?
Avez-vous fait des études pour plaire à vos parents ou parce qu’elles vous passionnaient ?
Êtes-vous allée à cette soirée parce que vous vouliez faire la fête ou parce que vous ne vouliez pas passer pour quelqu’un d’ennuyant qui se couche tôt ?
Avez-vous vu ce film d’action parce que vous en aviez envie ou pour faire plaisir à votre conjoint ?
Dans tous les cas, si vous avez agi pour les autres, c’était pour leur faire plaisir.
Et ce n’est pas nécessairement un problème ! On peut tout à fait avoir envie de faire plaisir aux gens qu’on aime – voir le film dont ils ont envie, pour une fois sortir en boîte de nuit au lieu de rester à la maison, etc.
En réalité, ce qui fait de vous un people pleaser, c’est la raison qui vous pousse à l’action :
Faites-vous plaisir aux autres parce que vous le souhaitez, par amour, par compromis, par partage ?
Ou bien est-ce par peur de décevoir, d’être rejetée ou exclue, et par souci de l’image que vous renvoyez de vous-même ?
Parmi les deux raisons, quelle est celle qui pèse le plus lourd dans votre décision ?
Les décisions sont rarement complètement manichéennes : elles sont toujours multifactorielles.
Mais si vous observez honnêtement votre façon de décider, quelle est la raison qui prime ?
Si vous agissez par peur du regard des autres et du rejet, cela signifie que vous vous pliez à ce que vous pensez que les autres pensent et veulent.
Vous faites les choses pour éviter des conséquences qui vous paraissent négatives. En quelque sorte, vous reniez qui vous êtes pour contrôler les émotions des autres et vous assurer qu’ils pensent du bien de vous.
Quelles conséquences à trop vouloir plaire aux autres ?
À trop vouloir plaire aux autres, on en arrive parfois à des situations plutôt néfastes :
On ne s’affirme pas : on ne dit pas ce qu’on pense, qui on est.
On dit oui à tout, même quand on n’en a absolument pas envie.
On ne dit jamais non, voire même on ment pour éviter de décevoir.
On fait des choix qui ne sont pas les nôtres, par défaut.
On essaye de contrôler les émotions des autres en faisant tout pour qu’ils nous aiment.
Note importante
Il est impossible de contrôler les émotions des autres.
Les émotions naissent des pensées : le fait que quelqu’un vous aime naît de ce qu’il pense de vous.
Quoique vous fassiez, la pensée ne sera peut-être jamais celle que vous aimeriez. Seule cette personne-là décide de ce qu’elle veut penser de vous.
Bien souvent sa décision n’est pas liée à vous mais à elle-même : à sa propre histoire de vie, à ses propres références, et à son amour-propre.
Autrement dit, essayer de contrôler ce que pensent les autres est bien souvent stérile.
Quand on cherche à plaire à tout le monde, on ne vit pas la vie qu’on voudrait.
On essaye de satisfaire tous ceux qui nous entourent jusqu’à s’en oublier soi-même : ses parents, son partenaire, ses enfants, ses collègues, son manager, son entourage, etc.
C’est comme cela qu’on se retrouve dans un travail qui ne nous plaît pas, que notre quotidien ne nous satisfait pas, et que même nos relations avec les autres ne sont pas épanouissantes.
Vouloir plaire à tout le monde est épuisant. Parce que malgré tout ce qu’on fait, tous les stratagèmes, on n’a aucune garantie de réussite.
Il reste beaucoup plus facile et confortable d’être pleinement soi que de jouer un rôle.
Et parfois, on est tellement dans cette démarche d’effacement de soi qu’on ne s’en rend même plus compte. Cela vient par défaut, c’est presque normal.
Demandez-vous :
- À quoi ressemblerait votre vie si votre avis comptait pour vous ?
- Que feriez-vous différemment ?
- Que ne feriez-vous plus ?
- Qui seriez-vous ?
Si votre conclusion est que votre vie serait très différente (un travail, un corps ou un quotidien différents), c’est qu’il est grand temps d’arrêter de vouloir plaire aux autres à tout prix.
Vous n’êtes pas seule, rassurez-vous, ce n’est pas une tare !
Cela signifie simplement que vous avez un énorme potentiel de faire croître le bonheur et l’authenticité dans votre vie.
Comment arrêter de vouloir plaire à tout le monde ?
Bonne nouvelle : on peut arrêter de vouloir plaire à tout le monde !
Ce besoin de faire sans cesse plaisir aux autres n’est pas une fatalité et il peut se travailler.
1. Prendre conscience et se questionner
La première chose, c’est d’en prendre conscience. Pas seulement de savoir que l’on fonctionne ainsi : il faut creuser le sujet et s’observer fonctionner.
Est-ce que vous vous reconnaissez dans ce genre de comportements ?
De quelle façon se manifestent-ils chez vous ?
Pourquoi voulez-vous en priorité plaire aux autres parfois au détriment de vous-même ?
Pour qui le faites-vous ?
Est-ce que vos raisons vous conviennent ?
Observez-vous au quotidien, sans juger vos comportements. Essayez d’analyser ce qu’il se passe :
À quoi pensez-vous dans ces moments où vous vous concentrez sur les autres ?
Quelles émotions ressentez-vous ?
Prenez conscience de ce phénomène dans ses manifestations classiques.
Prenez le temps d’observer ce qu’il se passe en vous. C’est une étape cruciale !
2. Accepter de ressentir de l’inconfort
Sortir du besoin de plaire à tout le monde et de la peur du regard des autres demande du courage.
Quand on fonctionne comme ça, on a l’habitude de faire des choses qui ne nous plaisent pas nécessairement pour plaire aux autres.
La raison principale est qu’on souhaite éviter de ressentir des émotions inconfortables.
On a peur des conséquences si on froisse, déçoit ou confronte quelqu’un. Ainsi, on maquille son caractère et ses envies pour se conformer à ce qu’on pense que veulent les autres.
Sortir de ce fonctionnement, c’est accepter l’inconfort de la peur, du doute, de la déception.
On doit trouver le courage d’assumer ses opinions et ses envies au risque que cela ne plaise pas aux autres. Nous ne vivons pas dans une société qui nous forme à la gestion des émotions négatives.
On doit apprendre à dire non.
On doit apprendre à ne pas se justifier.
On doit apprendre à s’accepter pleinement avant de demander aux autres de le faire.
En contrepartie de cet inconfort, on est plus soi-même. On fait plus de choses qui nous épanouissent et on vit notre vie de façon plus délibérée. On n’a plus l’impression de passer à côté de ce qui compte.
Cette contrepartie est immense. Elle peut être le but d’une vie.
3. Développer son auto-approbation
Dans tous les cas, l’être humain a besoin d’être approuvé. C’est pourquoi je vous invite à développer votre auto-approbation.
Avant de vous demander si telle ou telle personne approuverait votre travail, vos idées ou vos projets, demandez-vous si vous les approuvez vous-mêmes.
Quelles sont toutes les bonnes raisons pour lesquelles vous vous donnez votre approbation ?
Accueillez cette auto-approbation comme la meilleure qui soit – celle qui vous offre la possibilité d’être qui vous êtes en toute authenticité.
Sachez vous écouter. Cette petite voix intérieure a bien souvent raison !
Vous n’avez pas besoin qu’on vous dise que ce que vous faites est bien ou mal. Vous le savez déjà au fond de vous. Vous avez votre propre curseur, vos propres opinions.
Ayez confiance en vous, surtout si vous voulez développer vos capacités de leader.
Aimez-vous avant tout. Comme tous les êtres humains, vous êtes 100% valable.
Acceptez que ce soit le cas quoi que vous fassiez et surtout quoi que pensent les autres !
Entraînez-vous ! À la prochaine occasion qui se présente, osez vous affirmer :
On vous invite à un événement qui ne vous intéresse pas ou bien vous préférez faire autre chose à la place : dites non.
Une amie vous demande votre opinion : donnez-la sincèrement, sans chercher à rentrer dans le moule des attentes que prêtez à votre amie.
Vous avez une idée dont vous doutez : demandez-vous à vous-même ce que vous pensez de cette idée. Vous verrez que vous avez déjà la réponse, sans avoir besoin d’être validée par la terre entière !
Bref, profitez de la prochaine situation dans laquelle vous auriez essayé de plaire à l’autre au détriment de vous-même : faites l’effort de vous prendre en compte.
Dans notre programme Sensées, nous aidons les femmes à travailler quotidiennement sur leur confiance en soi. Ce n’est pas inné : cela se travaille et tout le monde peut y arriver.
Devenir la leader dont vous rêvez est à votre portée !
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Cités dans cet épisode
réalisé par Arnaud S. | musique-imaginaire.com
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