Aujourd’hui, nous allons aborder un sujet délicat : celui du jugement des autres.
Juger les autres est une attitude profondément humaine et largement répandue. Qui peut dire qu’il ne s’est jamais laissé aller à critiquer qui que ce soit ?
Porter un jugement sur les autres est une façon de nous rassurer. C’est une tendance naturelle que nous avons tous et toutes.
Pourtant, cette attitude est inutile : elle nous demande de l’énergie et n’apporte aucun bénéfice.
Alors est-il possible de ne plus juger les autres ?
À défaut de totalement se détacher du jugement, on peut détourner nos pensées en utilisant notre propension à juger les autres à notre avantage.
Et cela fera de nous une meilleure leader !
Pour écouter le podcast, c’est ici :
Transcription de l’épisode :
Juger les autres, ça nous arrive à toutes, plus ou moins souvent. Mais les vraies questions, ce sont :
Nous sommes humaines !
Et comme tous les êtres humains, notre cerveau aime juger et critiquer les autres parce que cela nous permet inconsciemment de nous rassurer.
Quand nous pointons du doigt les failles d’une autre personne, nous ne sommes pas en train de pointer nos propres failles. Et c’est très pratique pour nous détourner de nos propres insécurités !
Untel a les dents qui rayent le parquet.
Unetelle n’a vraiment pas d’ambition.
Untel est vraiment show off avec son argent.
Si nous prenons le temps d’y penser, il est fort probable que nous mettions à jour beaucoup de jugements, sur beaucoup de sujets, sur beaucoup de personnes, surtout lorsque nous n’avons pas encore travaillé dessus.
Porter un jugement sur les autres ne fait pas de nous une mauvaise personne. Cela ne fait pas de nous quelqu’un d’immoral.
Le jugement est une action provoquée par une émotion, elle-même générée par une pensée.
Mais le problème, c’est que juger les autres n’apporte aucun bénéfice. Avec le jugement,on ne donne pas d’air, ni de repos ou d’inspiration à notre cerveau.
Ce n’est pas non plus une bonne base de construction.
En fait, le jugement est un peu comme la rumination : une perte de temps et d’énergie.
Si je vous parle de la manière que nous avons de juger les autres, c’est parce que je pense que c’est un frein à l’exercice du leadership.
Quand on porte des jugements sur les autres, nous ne nous remettons pas en question, et nous ne nous développons pas.
Au contraire : nous nous confortons dans ce que nous faisons sans le remettre en question. Nous nous rassurons sur qui nous sommes en critiquant ceux qui font différemment.
Juger les autres est un symptôme d’insécurité, d’un manque de confiance en soi sur un sujet.
Or, plus on développe de confiance en soi, plus on se sent alignée avec nos choix et meilleure leader nous sommes !
Et lorsqu’on se sent alignée, sûre de soi, en général, on ne juge pas.
Car quand on ressent une pleine confiance sur un sujet, peu importe ce que font ou pensent les autres : on y est indifférent. Le jugement est inutile, car nous n’avons pas besoin d’être rassurées.
Le jugement des autres est en réalité un reflet de notre manque de confiance en soi, de nos peurs, de nos insécurités.
Et par conséquent c’est un merveilleux outil pour la connaissance de soi !
Quand vous jugez quelqu’un, demandez-vous :
Pourquoi je juge cette personne ?
Qu’est-ce que cela dit de mes propres peurs ou insécurités ?
Les réponses pourraient bien vous être utiles !
Prenons deux exemples répandus de jugements portés sur les autres.
Les jugements qui touchent à l’argent sont très répandus dans le milieu professionnel.
Imaginez une personne de votre entourage qui négocie son package et vous raconte combien elle veut et combien elle pense qu’elle vaut sur le marché avec beaucoup de confiance en elle et de détermination à atteindre son objectif.
On se dit alors :
Elle est trop gourmande.
Elle est vraiment obsédée par l’argent.
De toute façon elle ne vaut pas ça…
Bien sûr, on ne le dit pas, mais ces pensées nous traversent l’esprit.
Je vous propose donc de vous demander ce que ce jugement dit de vos propres insécurités, plutôt que ce qu’il dit de cette personne.
Autre exemple : prenons le cas d’une pair dans votre entreprise, qui sait parfaitement se vendre et capitaliser sur son réseau.
Vous pensez :
Elle est vraiment lèche-bottes à déjeuner avec tout le monde, à réseauter constamment.
Elle se vante beaucoup trop, à parler sans cesse de ses succès.
Là aussi :
Les jugements que nous portons sur les autres sont une mine d’or de connaissance de nous-même et une bonne base pour travailler à construire la confiance en soi.
Car ces jugements sont des révélateurs. Ils permettent de pointer vers là où se situent nos insécurités : la connaissance de soi commence par là.
Au fond, le jugement ne sert à rien d’autre.
En soi, c’est une perte de temps.
Déjà, car c’est plutôt désagréable de penser des choses négatives. Sur le moment, cela rassure et soulage, mais au final, on n’en retire rien de vraiment satisfaisant.
Pourtant, l’être humain consacre une bonne partie de son temps à juger ses semblables ! (Et je m’inclus évidemment dans le lot.)
Ainsi, la seule manière de rendre cette tendance naturelle utile, c’est d’aborder le jugement des autres comme un effet miroir de notre propre manque de confiance.
Cela permet de nous en détacher, d’utiliser ce temps de cerveau à travailler sur nous-même, à nous développer et à renforcer les zones d’ombre pour devenir une version de nous-même qui nous plaît.
Il faut préciser ici que le jugement des autres est différent de l’évaluation du travail ou d’un comportement professionnel d’un collaborateur dont on a la responsabilité managériale.
Il est important de différencier ce qui relève d’un côté du cadre du travail, de ce que vous attendez des personnes avec lesquelles vous travaillez, et de l’autre le jugement humain et la critique.
Le jugement n’est pas de l’ordre du feedback professionnel.
Pour ne pas perdre votre temps et votre énergie à porter un jugement inutile, bénéficiez au contraire de cette tendance naturelle pour en apprendre davantage sur vous-même.
Avoir une bonne connaissance de soi, c’est prendre conscience de ce qu’on pense et de ce qu’on ressent. C’est prendre conscience de la manière dont on agit, à cause de quelles émotions et de quelles pensées face à telle ou telle situation.
Nos pensées, conscientes et inconscientes, créent notre réalité.
Identifier nos pensées limitantes est une première étape pour les transformer.
Car il est bien possible de changer nos pensées et de changer ainsi notre rapport au monde, à nous-même et aux autres. Prendre conscience de ces limites, c’est déjà contribuer à les lever.
Mieux se connaître, c’est aussi avancer vers plus d’acception de soi.
Se comprendre et s’accepter est un processus indispensable pour mener une vie plus sereine et plus ouverte.
Or la connaissance et l’acceptation de soi font de nous une meilleure leader :
On ne se concentre plus sur ce qui nous gêne chez les autres et chez nous-même.
On se concentre pleinement sur nos objectifs, notre mission et ce qui nous anime à notre poste.
Se connaître et s’aimer davantage permet de prendre pleinement possession de ses capacités de leader.
La confiance en soi est à la clé, entraînant un cercle vertueux dont notre leadership sort gagnant.
Car elle permet de croire en notre capacité d’adaptation à toutes les situations. Elle permet de croire en sa capacité à leader, à emmener les autres avec soi tout en étant soi-même.
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