Comment prendre plus de temps pour soi sans culpabiliser ?

Vous rêvez d’avoir du temps pour vous et d’arrêter de courir partout, sans culpabiliser ? Vous vous reconnaissez dans ces journées où tout s’enchaîne, sans jamais avoir une minute pour souffler ? Si prendre du temps pour soi vous semble un luxe inaccessible ou égoïste, cet article est pour vous.

Nous allons explorer pourquoi il est si difficile pour les femmes de s’accorder ce temps, comment notre rapport au temps est façonné par des inégalités structurelles, et surtout, quelles stratégies mettre en place pour vous réapproprier votre emploi du temps — et votre bien-être.

Pour écouter le podcast, c’est ici :

Une ressource rare : votre temps

Le temps est notre bien le plus précieux. Chacun d’entre nous dispose de 168 heures par semaine, mais peu savent vraiment comment ils les utilisent. On court après les réunions, les obligations familiales, les rendez-vous… et le soir venu, l’énergie nous manque pour prendre du temps pour soi sans culpabiliser.

La réalité ? Le temps des femmes est majoritairement dédié aux autres. Entre le travail, les enfants, la maison, les charges mentales invisibles… peu de place est laissée à l’individu.

Et ce n’est pas un manque d’organisation : c’est un phénomène systémique.

Le conditionnement des femmes : être utile, avant tout

Historiquement, les femmes ont été socialisées pour donner, aider, soutenir. Ce conditionnement se poursuit aujourd’hui : 80% des femmes consacrent plus d’une heure par jour au travail domestique non rémunéré, contre 36% des hommes (source : Haut Conseil à l’égalité 2024).

Ce modèle renforce l’idée que prendre du temps pour soi serait un caprice ou un acte égoïste.

En réalité, ne jamais s’accorder de temps personnel est contre-productif, voire dangereux : épuisement, perte de sens, burn-out…

Où passe vraiment votre temps ?

Une fois toutes les obligations remplies, que reste-t-il ? Souvent, un temps résiduel de faible qualité :

scroller les réseaux sociaux,
regarder une série sans attention,
grignoter.

Non pas par choix, mais par fatigue. Ce n’est pas du temps pour soi, c’est un temps de récupération, souvent teinté de culpabilité et de frustration.

Et si, plutôt que de subir ce cercle vicieux, on choisissait de se réapproprier ce temps ?

Pourquoi prendre du temps pour soi est un acte politique

Prendre du temps pour soi, ce n’est pas juste s’offrir un moment de détente. C’est résister à une norme sociale qui valorise uniquement la productivité et l’abnégation. C’est un acte militant face à un système patriarcal qui préfère voir les femmes s’occuper des autres plutôt que d’elles-mêmes.

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Visualisez votre temps idéal

Posez-vous la question :

“Qu’est-ce que j’aimerais vraiment faire de mon temps ?”

Laissez tomber la perfection : commencez par de petits plaisirs.

Lire 10 minutes.
Marcher seule.
Prendre un café sans distraction.

Le simple fait de visualiser ce temps augmente les chances de l’intégrer réellement.

Acceptez l’inconfort

Dire non, poser ses limites, prioriser son bien-être… cela peut gêner, surtout au début.

Mais rappelez-vous : l’inconfort existe aussi dans le surmenage. Choisissez l’inconfort qui vous fait grandir, pas celui qui vous épuise.

Pensez collectif

Et si prendre soin de vous était aussi bénéfique pour vos proches ? Une mère ou une manageuse reposée et épanouie crée un environnement plus sain. Votre bien-être n’est pas une menace pour les autres, c’est un levier pour plus d’harmonie.

Dites non pour vous dire oui

Dire non n’est pas une preuve d’égoïsme. C’est souvent la condition nécessaire pour se respecter.

Questionnez vos automatismes :

“Et si je disais non cette fois-ci, qu’est-ce que je m’offre en retour ?”

Déculpabilisez votre plaisir

On ne vous demandera jamais sur votre lit de mort combien de fois vous avez rangé la cuisine. Mais vous pourriez regretter de ne pas avoir lu plus, ri plus, respiré plus.

Rappelez-vous que votre valeur ne se mesure pas à votre utilité pour les autres.

Conclusion

Prendre du temps pour soi, ce n’est pas un luxe, c’est une nécessité.

C’est aussi un acte d’affirmation : oui, vous méritez de vous reposer, de créer, de profiter.

Et si ce n’est pas facile tous les jours, chaque petit pas vers cette intention vous rapproche d’une vie plus alignée, plus douce, plus juste.

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