Le goût de l’effort vs s’épuiser - Jenny Chammas

Comment ne pas s’épuiser professionnellement quand on a le goût de l’effort ?

Beaucoup de femmes qui aiment leur travail disent avoir le goût de l’effort.

Elles aiment travailler, elles aiment leur poste, elles aiment être efficaces et productives… Elles aiment avoir de l’impact et développer leurs compétences.

Mais trop souvent, elles confondent goût de l’effort et surinvestissement au travail. Et le simple fait d’aimer travailler devient alors la cause d’un épuisement professionnel !

Alors comment éviter le burn-out quand on a le goût du travail bien fait ? Comment différencier ce qui est sain et créateur de valeur de ce qui nous épuise ?

On en parle dans cet article : il pourra aider beaucoup de femmes leaders à se recentrer sur elles-mêmes.

Pour écouter le podcast, c’est ici :

L’importance de distinguer l’effort du surinvestissement professionnel

Aujourd’hui, je voudrais vous parler d’un sujet très important, parce qu’il concerne une large partie de mon audience :

La distinction qu’il faut faire entre le goût de l’effort et la tendance à s’épuiser au travail.

J’accompagne beaucoup de femmes leaders talentueuses qui ont véritablement le goût de l’effort. Mais souvent, en même temps, elles vont jusqu’à l’épuisement dans leur vie professionnelle et parfois même personnelle.

Le risque de l'épuisement professionnel engendré par le goût de l'effort

C’est parce que beaucoup de leaders – et plus particulièrement beaucoup de leaders féminines – sont concernés qu’il me semble capital de les aider.

Savoir ce qu’implique et ce que n’implique pas le goût de l’effort est essentiel pour prévenir l’épuisement professionnel.

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Qu’est-ce que c’est, le goût de l’effort ?

Commençons déjà par tracer les grandes lignes du propos. C’est quoi, le goût de l’effort au travail ?

Le goût de l’effort : Ce que c’est

Quand je parle de goût de l’effort dans la sphère professionnelle, voici ce que j’entends :

  • Aimer travailler
  • Aimer produire des résultats
  • Avoir le goût du travail
  • Chercher à s’améliorer, à se développer
  • Aimer se sentir utile et productive
  • Etc.

Quand on produit un effort, cela veut dire qu’on fait quelque chose qui nous coûte. Quelque chose qui coûte plus que de ne rien faire, ou de faire quelque chose dont on a l’habitude.

Avoir le goût de l’effort, c’est accepter de sortir de sa zone de confort.

C’est accepter d’aller plus loin que la normale.

Accueillir les challenges et s’en saisir en faisant du mieux qu’on peut pour les résoudre.

Le goût de l’effort : Ce que ça n’est pas

En revanche, le goût de l’effort, ça n’est pas  :

  • Le surinvestissement professionnel
  • Le travail de jour, de nuit et les week-ends
  • Accumuler les petites tâches sans impact réel sur les résultats
  • Se tenir constamment occupée
  • Chercher à ce que tout soit tout le temps facile
  • Etc.

Le goût de l’effort, ce n’est pas vouloir tout le temps rester dans sa zone de confort. Ce n’est pas répéter constamment les mêmes habitudes avec acharnement.

Cette attitude, dans un rôle de leadership, est possiblement une voie d’échec.

Répéter ce qui marche mille fois : c’est utile pour que cela devienne facile et rapide. Mais il est nécessaire de se challenger sur ce qui ne produit pas encore les résultats escomptés.

Le goût de l’effort, ce n’est jamais de s’épuiser au travail. Ce n’est pas parce qu’on aime produire des efforts qu’on doit nécessairement consacrer tout son temps et toute son énergie au travail.

Le goût de l’effort ce n’est pas non plus la perfection !

Concrètement, voici la différence entre une leader qui a le goût de l’effort et une leader qui s’épuise :

Une leader qui a le goût de l’effort ose se saisir pleinement d’un nouveau sujet.

Elle ose le défricher et agir, même si ça va lui demander plus d’énergie que son programme habituel.

Une leader qui s’épuise risque de faire passer tous les autres sujets avant le nouveau pour se donner l’impression d’abattre beaucoup de travail.

Elle peut se mettre à sans cesse repousser ledit sujet. Elle avance qu’elle ne fait pas rien : elle travaille beaucoup ! Mais elle s’épuise, car la charge mentale que représente ce nouveau sujet pas encore traité est lourde ajoutée à tout le travail abattu dans la journée.

Comment différencier goût de l’effort et surinvestissement au travail ?

Je vous propose de développer un peu.

Maintenant qu’on a vu cette opposition dans les grandes lignes, voici quelques concepts clés pour différencier goût de l’effort et surinvestissement.

Ce sont des manifestations qu’on peut observer partout dans le monde professionnel.

Capacité à innover vs Capacité à travailler d’arrache-pied

Avoir le goût de l’effort nécessite d’être fin stratège à plusieurs niveaux :

  • Dans les priorités à donner à ses sujets
  • Dans le temps à consacrer à chaque chose
  • Dans la délégation des tâches à donner à ses équipes
  • Dans la prise de décisions rapides et efficaces pour avancer

En fait, avoir le goût de l’effort ne veut pas dire travailler plus que les autres. Cela veut dire être dans l’action, être prête à produire des efforts parce qu’on apprend des choses, on défriche des sujets.

Ce n’est pas quelque chose qui se détermine en nombre d’heures travaillées.

Cela se détermine en sa capacité à passer du temps en dehors de sa zone de confort pour créer de nouveaux résultats.

En général, les leaders ont cette capacité-là.

Cela ne veut pas dire qu’ils travaillent beaucoup plus que les autres. Mais ce sont des personnes qui n’hésitent pas à prendre des risques, qui n’ont pas peur de rater. Ils avancent, ils ne s’arrêtent pas à la moindre difficulté.

Les leaders sont prêts à se challenger et à dénouer les nœuds sur leur chemin.

Goût du travail bien fait vs Perfectionnisme

Le goût de l’effort, c’est aussi le goût du travail bien fait.

Mais attention : ici, il n’y a qu’un pas entre le goût du travail bien fait et le perfectionnisme !

La différence entre les deux est ténue.

Les risques du surinvestissement professionnel

Le travail bien fait a été réfléchi, structuré et relu et/ou repassé au moins une fois.

Le travail perfectionniste s’attache à tous les menus détails : lire, relire, corriger, modifier… Au final, on passe autant de temps sur les finitions qu’à produire le gros du travail.

Les différences entre un travail bien fait et le perfectionnisme :

C’est l’intensité mentale et émotionnelle qu’on y met.

C’est le manque de confiance en soi qui nous fait sans cesse y revenir.

C’est la peur de ne pas être à la hauteur.

Et ce sont ces mêmes tendances qui peuvent mener à l’épuisement !

Qualité vs quantité

Souvent, on a aussi tendance à croire que, plus on travaille, plus on est valable. C’est aussi là que se joue la différence entre goût de l’effort et épuisement au travail.

On s’imagine valable, professionnel et efficace quand on est constamment occupé.

On ne se contente pas d’aimer travailler, d’aimer s’améliorer et produire des résultats.

On surinvestit le champ professionnel. On en fait tout le temps davantage. On s’occupe en permanence, comme si notre vie en dépendait.

Et évidemment, comme on est humain, on en vient à se fatiguer profondément car il n’est pas possible d’être constamment en surrégime !

Mais ou oublie qu’être efficace, ce n’est pas abattre des quantités phénoménales de travail. C’est savoir agir là où on fait vraiment la différence.

Comment éviter l’épuisement professionnel ?

Les personnes qui ont le goût de l’effort se sentent souvent encombrées. Elles estiment qu’elles s’exposent à l’épuisement à cause de plusieurs facteurs :

  • Elles ne savent pas dire non.
  • Elles essayent de tout faire en même temps.
  • Elles ne priorisent pas.
  • Elles estiment qu’on leur rajoute toujours plus de travail.
  • Etc.

Alors, comment faire pour éviter de s’épuiser à la tâche ?

Comment rendre compatibles goût de l’effort et bien-être professionnel ?

Faire appel à son leadership

La première chose à faire est de convoquer son leadership !

Vous avez pleinement la capacité de repérer là où vous créez vraiment de la valeur pour votre entreprise. Vous savez aussi quand il faut dire stop.

Vous avez la capacité de prioriser le plus important et de mettre le reste de côté pendant un temps.

Entourez-vous !

Priorisez les sujets qui vont vraiment créer le plus de valeur.

Acceptez qu’il ne soit pas possible d’avoir dix priorités en même temps. Je vous suggère de vous limiter à trois priorités simultanées au maximum.

Vous ne gagnerez pas de lauriers à vous épuiser à la tâche. En revanche, le goût de l’effort et de créer véritablement de la valeur peut vous apporter beaucoup de satisfaction et d’épanouissement !

Apprendre à différer la gratification des tâches terminées

Il peut également être utile de savoir différer la satisfaction que nous procure une tâche achevée.

Cette compétence permet de tenir le surinvestissement professionnel à l’écart et de se préserver de l’épuisement.

Quand on surinvestit le champ du travail, on passe parfois ses journées à cocher les cases de chaque tâche. On répond à toutes les sollicitations et à chaque fois qu’on a terminé quelque chose on ressent une gratification immédiate.

Le goût du travail bien fait et de l'organisation sans s'épuiser

C’est un peu comme cocher les unes après les autres toutes les cases de notre to do list ! On a l’impression très satisfaisante d’avancer, d’être efficace.

Mais dans le cas où on est surinvesties, on s’attache à cocher de très nombreuses petites cases. Et ce ne sont pas toujours sur les sujets les plus créateurs de valeurs, comme les sujets de fond.

Avec le goût de l’effort, on est davantage capable de différer cette satisfaction.

On n’a pas besoin de cocher plein de cases simples de sa to do list. On préférera se challenger :

  • Sur des sujets de fond
  • Sur les modalités d’une transformation
  • Sur la mise en œuvre de tests
  • Etc.

On accepte le qu’on ne va peut-être pas obtenir un résultat immédiat. Mais on s’engage sur une nouvelle voie, potentiellement très créatrice de valeur.

Et c’est finalement bien plus gratifiant que l’accumulation de petites tâches !

Ne plus s’épuiser pour continuer à aimer son travail et développer son leadership

J’aimerais déjà vous inviter à vous questionner sur votre propre positionnement :

Qu’est-ce que ça implique, pour vous, avoir le goût de l’effort ?

Est-ce que vous ne risquez pas l’épuisement au nom de cette idée ?

Repoussez-vous les sujets de fond ?

Pourquoi ?

Quand on s’épuise professionnellement, on peut en venir à ne plus aimer son travail, pour lequel on a pourtant tant donné.

On risque de perdre le sens et le plaisir à occuper son poste.

On se demande si tout ce qu’on a bâti jusqu’ici valait vraiment le coup et si on ne devrait pas tout lâcher pour repartir à zéro.

Mais à quoi ça ressemblerait pour vous de faire un pas de côté ?

Et si vous vous affranchissiez de ce que vous croyez qu’on attend de vous ?

Si vous cessiez de vous sentir en devoir de travailler tout le temps ?

Si vous vous empariez vraiment des sujets créateurs de valeur et que vous déléguiez le reste ?

Si vous acceptiez que vous ne pouvez pas être partout et tout le temps ? Et que vous saviez que ce n’est de toute façon pas souhaitable ?

Vous pourriez devenir la leader que vous avez toujours voulu être !

Je vous invite à vous libérer de ce que vous vous imposez par peur ou par habitude.

Dans notre programme de coaching Leaders Ambitieuses, mon équipe et moi coachons beaucoup sur ce sujet.

Assez naturellement, quand on a de l’ambition et des responsabilités, on peut tendre à l’épuisement. Pourtant ce n’est pas nécessaire ni souhaitable pour réussir dans ses fonctions.

La limite est ténue entre goût de l’effort et épuisement et nous sommes là pour vous accompagner à faire la différence. Nous pouvons vous aider à vous libérer des pensées automatiques et contre-productives.

Reprenez les manettes de votre rythme de travail et des résultats que vous créez !

Apprenez à mieux gérer votre temps de travail !

On vous donne les 5 clés pour travailler moins et kiffer plus

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Cités dans cet épisode

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réalisé par Arnaud S. | musique-imaginaire.com

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