Les femmes leaders restent aujourd’hui encore très peu nombreuses dans les entreprises et dans les administrations.
Pourtant, on voit bien que les choses bougent et que la parité progresse ! Mais nombreuses sont celles qui restent toujours à la marge des instances dirigeantes de premier plan, sans parvenir à y accéder.
Je traite aujourd’hui d’un sujet qui me touche tout particulièrement, parce qu’il est au cœur de ma mission de vie :
Pourquoi si peu de femmes sont leaders ? Et comment y remédier ?
Quelles barrières concrètes peut-on lever ?
Qu’est-ce qui, au fond, limite les leaders féminines ?
Pour écouter le podcast, c’est ici :
Transcription de l’épisode :
Pourquoi observe-t-on seulement 17,5 % de femmes dans les comités de direction et les comités exécutifs ?
Pourquoi seulement 2,3 % des fonds investis le sont dans des entreprises menées par des femmes ?
Pourquoi compte-on encore seulement trois femmes à la tête d’une entreprise du CAC 40 ? – 3 sur 40, soit 7,5 %.
… Vous vous rendez compte de l’ampleur du problème ?
Il suffit de se pencher sur les chiffres pour constater combien les femmes leaders sont peu représentées au sein des instances dirigeantes.
Nous sommes encore loin de la parité dans le monde de l’entreprise. Mais c’est encore plus flagrant dès qu’on s’intéresse aux sphères de pouvoir.
Le leadership est assurément une construction sociale.
Et l’archétype du leader dans notre société reste l’homme blanc d’âge mur, comme cela a toujours été le cas dans notre histoire.
Même si aujourd’hui les choses évoluent plus rapidement, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour que les petites filles aient autant de modèles que les petits garçons.
Lors de ma participation au Forum Femme et Challenge pour animer une conférence sur le leadership, j’ai écouté attentivement Anne Lauvergeon et Édouard Philippe qui intervenaient avant moi.
Et ce que nous a raconté l’ancien premier ministre m’a frappée.
Alors qu’il constituait son gouvernement, il a été surpris de constater la différence de réaction entre les hommes et les femmes à qui il proposait un ministère.
Tous les hommes étaient ravis et ont essayé de négocier un périmètre d’action plus important.
99% des femmes ont hésité, car elles disaient avoir peur de ne pas être à la hauteur.
Je trouve que cela résume très bien pourquoi il y a si peu de femmes leaders !
Et, en même temps, je sais combien il est possible que les choses changent, car c’est tout notre processus de socialisation qui est en train d’évoluer.
Je suis convaincue que nos filles n’hésiteront plus, ou en tout cas moins que nous, car nous les encourageons comme jamais.
Dans mon métier, ma mission est d’aider les femmes à croire davantage en elles pour mieux incarner leur leadership : il est déjà là, en chacune d’entre elles, et ne demande qu’à s’exprimer davantage !
Aujourd’hui, de plus en plus de femmes occupent des fonctions exécutives, notamment dans le management, la direction d’équipe, les business units, etc. Elles sont aussi nombreuses à créer leur propre entreprise.
Beaucoup de femmes ont des idées, ont la capacité de les mettre en œuvre et occupent des responsabilités assez grandes pour faire la différence au sein de leur société.
Ces femmes ont de grandes ambitions concernant leur carrière et l’impact qu’elles souhaitent avoir dans leur entreprise.
Pourtant, la majorité d’entre elles sentent qu’elles se limitent dans l’exercice de leurs fonctions :
Elles sont finalement limitées par leurs propres pensées et leur sensation de ne pas être légitimes à la place qu’elles occupent.
C’est le cas de beaucoup des femmes qui constituent l’audience de mon podcast et peut-être est-ce aussi le vôtre.
Quand on s’autolimite, cela se ressent dans tous les aspects de notre vie professionnelle et, finalement, cela restreint grandement notre progression dans l’entreprise :
On ne vend pas ses idées – par exemple en réunion, où on réfléchit beaucoup avant de parler. On craint de se tromper, de passer pour une débutante, de ne pas en savoir assez sur le sujet.
On ne pilote pas pleinement ses équipes. On laisse un collaborateur qui ne performe pas continuer sans vraiment lui donner de feedback ou le challenger. Ou alors, on laisse un collaborateur « grande gueule » imposer ses idées et nous couper la parole en réunion.
On essaye de tout contrôler et de tout faire parfaitement dans les moindres détails. On travaille énormément, mais c’est plus pour éteindre des feux que pour avancer sur des sujets de fond. Et cela entraîne beaucoup de fatigue.
On attend d’avoir une forme de validation pour s’autoriser à agir, à décider. Il faudrait qu’on nous dise que notre idée est la bonne ou que ce qu’on choisit est vraiment ce qui nous convient.
Bien sûr, on fait tout pour être la meilleure dans notre entreprise ou notre secteur, mais ce n’est jamais nous. Malgré tous nos efforts, on n’obtient pas la grosse prime. On n’ose même pas la demander parce que, au fond, on pense qu’on ne la mérite pas.
En dépit d’un beau parcours professionnel, on se sent fatiguée, peu confiante et même parfois honteuse à ne pas atteindre nos objectifs.
Alors, pour avancer, on suit des formations qui doivent nous permettre de mieux réussir :
On pense ainsi faire les choses au mieux pour soi et pour son entreprise. On pense aussi que tout ira ainsi de mieux en mieux.
Mais ces formations, bien que pleines de conseils utiles, ne parviennent pas à vraiment débloquer la situation pour libérer notre plein potentiel à diriger.
On travaille jour et nuit pour pallier nos manques, mais cela ne fait que nous épuiser davantage sans résoudre ce sentiment diffus d’insuffisance :
Ne pas en faire assez.
Ne pas être assez.
Résultat : on continue d’espérer la promotion tant attendue ou le succès de l’entreprise qu’on a créée.
Et on avance la tête dans le guidon, en mettant de côté les sujets vraiment stratégiques. On ne s’épanouit plus dans nos fonctions.
Bien sûr, le sexisme de notre société patriarcale n’est pas étranger à nos blocages :
On a été socialisées pour être de bonnes élèves, qui travaillent dur, qui recherchent l’approbation du professeur.
On nous a appris à être sages, à laisser parler les autres en premier, à demander l’autorisation.
Ces biais socioculturels nous ont tellement forgées depuis l’enfance que nous les rejouons dans notre environnement professionnel, où ils sont un frein au leadership que nous aimerions incarner.
Ces schémas de pensées entraînent des croyances limitantes qui nous empêchent d’accéder ou de réussir à des postes de direction.
Et c’est pour cela que les sièges les plus stratégiques au sein des CoDir et des ComEX sont majoritairement occupés par des hommes.
Les femmes sont DRH, directrices commerciales, directrices du marketing… Tandis que les hommes dirigent les entreprises.
Je sais ce que c’est !
Je connais bien le sujet.
J’ai moi aussi été au CoDir d’une entreprise de retail, et je n’étais pas celle qui dirigeait l’entreprise. J’occupais des fonctions commerciales et mon ambition était de diriger la branche d’un pays.
En occupant ce poste, en manageant majoritairement des femmes et en étant dirigée par des hommes, j’ai fait le constat amer que les femmes ne sont pas outillées ni formées pour réussir à ce jeu.
Il existe plusieurs compétences essentielles pour réussir dans des fonctions de direction et s’épanouir sur ce chemin.
Ces aptitudes, que notre société développe davantage chez les hommes, il est possible de les acquérir à tout âge !
Le syndrome de l’imposteur touche particulièrement les femmes. Ne pas se sentir légitime est un frein mental particulièrement sournois…
Pour devenir la leader féminine inspirante qu’on souhaite être, il faut prendre conscience de ses forces et savoir s’appuyer dessus. Il faut aussi faire connaître ses réussites et arrêter de les passer sous silence !
La prise de risques est toujours payante. Car lorsqu’elle ne l’est pas directement, l’audace apporte toujours son lot d’enseignements précieux. Il faut également oser poser ses limites et les faire respecter.
On ne peut pas satisfaire tout le monde. En s’enfermant dans le syndrome de la bonne élève, c’est tout notre champ d’action qu’on limite.
… Et ce n’est qu’un tout petit aperçu de ce qu’on peut travailler pour développer son leadership !
Je vous en parle plus en détail dans cet ebook gratuit sur les 10 compétences à développer pour réussir sans s’épuiser.
Le but :
Nous n’avons pas toutes l’ambition de diriger une entreprise ou de fonder la nôtre, et c’est complètement OK. Mais si c’est ce que vous visez, ces compétences sont capitales.
Mon programme Leaders Ambitieuses est spécifiquement conçu pour aider les femmes à développer leur leadership et lever leurs barrières sans jamais s’oublier en chemin. Pensez-y !
réalisé par Arnaud S. | musique-imaginaire.com