Avez-vous constaté combien il est parfois difficile de se reposer quand on est une femme leader ?
Nous sommes très nombreuses à vivre des périodes d’intense fatigue mentale sans pour autant savoir quand et comment prendre du repos.
Et ce n’est pas étonnant : nous vivons dans une société où il n’est pas si simple de s’arrêter pour ne rien faire !
Mais je veux vous montrer ici que, être fatiguée, ce n’est pas une fatalité pour les femmes leaders.
Il est possible d’apprendre à se reposer et à enfin souffler pour prendre soin de soi.
Aujourd’hui, nous traitons de quelque chose que la plupart des femmes leaders qui me suivent ne savent pas faire : se reposer.
S’il me semble essentiel de dédier un article au repos et à la fatigue mentale des leaders, c’est parce que beaucoup des femmes que j’accompagne n’arrivent pas à se reposer, se sentent coupables de le faire ou ne prennent simplement pas le temps de le faire.
Une leader, vous le savez, est sur tous les fronts : dans son travail, dans sa vie de femme, dans sa vie de mère…
Et les conséquences d’un manque de repos sont multiples :
Bref, un élan vital et une énergie au plus faible, avec un risque à la clé : le burn-out.
Et les leaders fatiguées sont particulièrement à risque !
Vous connaissez l’adage qui dit « Un esprit sain dans un corps sain » ?
Le manque de repos est un terreau fertile pour les problèmes de santé. C’est aussi la cause d’un esprit peu clair et mal aligné.
Pensez à des moments où vous avez manqué de repos dans votre vie :
Comment vous sentiez-vous physiquement ?
Comment vous sentiez-vous émotionnellement ?
Comment vous sentiez-vous psychiquement ?
Par ailleurs, pensez aux moments où vous vous sentez reposée :
Qu’est-ce que ça change physiquement ? émotionnellement ? psychologiquement ?
C’est pour toutes ces raisons que je veux faire l’éloge du repos !
Je définis le repos sous sa forme la plus simple : l’arrêt du mouvement ; le fait de cesser toute activité, quelle qu’elle soit.
Et ça, c’est particulièrement difficile pour les leaders !
Nous vivons à une époque où nous sommes sans cesse sollicités :
Même quand on est dans un environnement de repos, chez soi, dans son lit, sur son canapé, ou en vacances sur un transat… On est quand même souvent avec un téléphone ou un autre écran dans la main. On reçoit en permanence de l’information.
Il n’y a plus de limites.
Les messages professionnels arrivent en continu. L’information coule vers notre cerveau, qui la traite immédiatement.
Et pendant ce temps-là, il ne se repose pas.
Nous vivons aussi dans un environnement qui promeut la performance à tout prix. Toujours plus et toujours mieux.
La performance, cela inclut plein de choses :
Tout cela va à l’inverse du repos.
Tout temps occupé à faire plus et mieux est un temps mieux utilisé selon le sens commun.
C’est ainsi qu’on en arrive à tout rationaliser : quand on est dans les transports, on écoute un podcast, on regarde une série, on lit un livre.
Avant, on avait des temps de rien. On ne faisait rien, on regardait les gens, on fermait les yeux…
On était, tout simplement.
On se reposait.
Aujourd’hui, si on a loupé la dernière info, le dernier épisode de podcast auquel on est abonné ou qu’on n’a pas lu le livre qu’on s’était promis de lire, on peut se sentir coupable.
On se dit que ce n’est pas bien, que ce n’est pas assez : on est en retard !
J’ai une amie qui m’a avoué ne pas avoir écouté de podcast depuis 7 mois et de lutter pour tenir bon. L’objectif est de créer de l’espace dans sa vie et faire renaître sa créativité. Se connecter davantage au présent.
Sa quête courageuse et, je trouve, si intéressante, montre à quel point on s’est habitué à remplir notre cerveau d’informations en permanence sans se demander si on le veut vraiment. On le fait plus par habitude et parce que c’est considéré comme positif de le faire.
En plus de la sollicitation permanente et de l’optimisation du temps, le repos n’est pas valorisé. Et encore moins le repos des leaders !
Quelqu’un qui passe un week-end à ne rien faire, qui traîne au lit, qui reste en pyjama est perçu comme un tire-au-flanc ou comme quelqu’un qui perd son temps. Ce n’est ni quelqu’un d’exemplaire, ni une inspiration.
Comme si le temps rempli d’activités valait mieux que le temps de rien.
Et c’est ainsi qu’on a de plus en plus de mal à se reposer.
C’est d’autant plus vrai en milieu urbain, où les sollicitations sont nombreuses et quand on a un environnement professionnel très actif.
Dans de nombreuses entreprises, les personnes les plus valorisées sont celles qui travaillent le plus d’heures, le plus tard le soir.
Pourtant, les études montrent que plus on passe de temps au travail, plus la productivité décroît !
Il n’y a aucune corrélation entre rester tard au travail et créer de bons résultats.
Il y a une nette différence entre travailler efficacement et travailler longtemps.
C’est aussi vrai pour l’éducation qu’on donne à nos enfants : on leur fait faire de multiples activités pour qu’ils apprennent plein de choses. On a du mal à les laisser inactifs, à les laisser s’ennuyer.
On valorise ceux qui font beaucoup, parfois même inconsciemment, alors qu’ils auraient pourtant profondément besoin de temps pour eux, de calme et de repos.
Je constate par exemple que ma fille de 5 ans va parfois spontanément s’allonger pour se reposer les soirs où elle rentre à la maison, pendant que son frère fait ses devoirs. En une heure de repos, ses batteries sont rechargées pour enchaîner avec des rires, des jeux et des activités. Elle le fait seule, sans qu’on le lui dise : elle connaît ses besoins et les respecte.
Adultes, nous avons oublié que nous en avions besoin, parce que ce n’est pas considéré comme positif.
Faites-vous des microsiestes ?
Si oui, l’assumez-vous ?
Si non, mais que vous en rêvez, pourquoi vous ne vous l’autorisez pas ?
On se dit souvent qu’on n’a pas le temps, que c’est ce n’est pas une bonne idée, que ce sera mal vu, qu’on ne va quand même pas prendre une pause pour dormir, etc.
Pourtant, moi qui pratique la microsieste de temps à autres, je peux vous dire à quel point ça fait du bien !
On se sent pleinement rechargée pour repartir très énergique dans la deuxième partie de la journée.
Quelque part dans notre vie, on a perdu l’habitude de se reposer.
Pour beaucoup de femmes leaders aujourd’hui, les études ont été intenses. La carrière a démarré sur les chapeaux de roues, pour faire sa place, pour faire ses preuves. Et avec toute cette précipitation, on a perdu l’habitude du repos.
Or, une habitude est difficile à changer et à prendre. Cela demande de l’intention, de la répétition…
Cela demande de hacker son cerveau.
Et c’est pour ça que je suis là 😉
On aurait tant à gagner à apprendre à se reposer !
Le corps et l’esprit, lorsqu’ils sont très sollicités par une carrière ou par une vie personnelle intense, ont énormément besoin de repos. Le cerveau a besoin de pauses.
Dormir. Contempler. Respirer. Et ne rien faire d’autre.
C’est comme un nettoyage, un reset. Imaginez une machine qu’on utilise sans arrêt : au bout d’un moment, elle s’use jusqu’à être hors d’usage.
C’est pareil pour notre corps, nos organes, notre cerveau : nous devons en prendre soin.
Se reposer, ça fait du bien, tout simplement !
Prendre soin de soi et de son corps, prendre le temps… C’est un moment où on est en vie, où on est connectée à soi, à son souffle et à son corps.
On ressent les choses. On ne passe pas à côté.
Quand on observe les animaux, et notamment les chats qui dorment si longtemps, on sent combien le repos est essentiel ! C’est un espace de recharge, de bien-être, de prélassement.
Le reste du temps, les chats sont rapides et leurs sens très aiguisés. Le repos est indispensable à l’acuité !
Se reposer régulièrement permet de prendre du recul, d’avoir plus de vision dans son quotidien de leader.
Quand on est fatiguée, on prend tout de front. On prend les choses personnellement, on s’abîme.
Face à un même problème, vous n’êtes pas la même leader quand vous êtes reposée ou quand vous êtes épuisée.
Reposée, vous prenez les choses à froid. Vous y réfléchissez, vous mobilisez les différentes ressources à votre disposition et vous entrez en action.
Épuisée, vous vous sentez encore plus fatiguée quand le problème survient. Vous le vivez comme un drame. Vous vous posez des questions contreproductives :
Comment je vais faire pour m’en sortir ? (sous-entendu : vous ne vous sentez pas armée pour faire face)
Pourquoi ça m’arrive encore à moi ? (sous-entendu : vous vous sentez victime de la situation et non aux manettes)
Vous avez moins d’énergie, moins de ressources en vous quand vous êtes fatiguée. Il est donc normal de moins bien gérer les situations imprévues.
Pour moi, il y a une question fondamentale à se poser :
Pourquoi je me prive de tous ces bienfaits ?
Qu’est-ce que vous vous racontez pour ne pas vous reposer ?
Pensez-vous que ça ira mieux plus tard ?
Pensez-vous que vous n’avez pas le choix ?
Pensez aux personnes qui n’ont vraiment pas le choix, qui manquent de sécurité, qui n’ont pas d’autre choix que de rester en vigilance constante.
Si vous êtes en sécurité physique, vous reposer ne portera pas atteinte à votre vie, votre carrière, votre famille ou votre couple. C’est de toujours tirer sur la corde qui constitue le plus grand risque !
Je sais combien beaucoup d’entre vous aimeraient se reposer mais n’y arrivent pas ou n’y arrivent plus. Je coache très fréquemment sur la question.
Évidemment tout dépend de votre contexte : je sais qu’avec des enfants en bas âge, c’est plus difficile, notamment avec des bébés qui dorment mal. Mais là aussi, il y a toujours des espaces à créer pour trouver du repos. Il y a tout de même de petites choses que vous pouvez appliquer.
D’autre part, si vous êtes insomniaque et que vous n’arrivez pas à trouver le sommeil, je vous invite à consulter un professionnel : il y a souvent des causes plus profondes qui ne peuvent être résolues par le coaching.
Ceci étant dit, voici ce que je conseille à toutes les leaders fatiguées, quelles que soient leurs circonstances de vie.
Commencez par faire un état des lieux conscient de la situation :
Sur votre capacité à vous reposer : Êtes-vous quelqu’un qui sait quand et comment se reposer ?
Sur votre état d’énergie et sur vos besoins de repos : En avez-vous besoin actuellement ? À quel point ?
Si vous avez effectivement besoin de repos, alors il faut commencer par prendre la décision de vous reposer davantage.
Je décide de me reposer davantage parce que…
Demandez-vous pourquoi vous voulez vous reposer.
Quelle est votre raison, votre pourquoi, votre motivation profonde ?
D’une manière générale et dans cette période en particulier : pourquoi ne vous reposez-vous pas assez ? Quels sont vos freins ?
Quelles sont les histoires que vous vous racontez quand vous repoussez le repos ? Pourquoi ?
Cette prise de conscience est importante : elle permettra de mettre à jour les croyances limitantes qui vous empêchent de vous reposer.
Ici, le coaching est une clé de délivrance.
Il est maintenant temps de faire la liste de toutes les pistes que vous pourriez et voudriez tester pour vous reposer davantage.
À titre d’exemples, en voici quelques-unes :
En ce qui me concerne, quand je réalise que je suis fatiguée depuis plusieurs jours, je m’astreins toujours à une soirée sans écran. Je me mets au lit à 22h et je lis quelques minutes avant de dormir. C’est mon remède pour une bonne nuit de sommeil et me sentir enfin pleinement reposée.
Oui, c’est possible de faire ça au bureau ! Prévenir ses collègues et s’étendre sur un tapis de yoga. Ou bien rester sur son bureau, la tête sur ses bras croisés. Ou encore dans les toilettes : une personne de ma connaissance m’en a fait un témoignage authentique !
Je vous laisse continuer cette liste qui peut être très longue !
La dernière étape, c’est de tester.
Choisissez une chose facile et accessible pour pouvoir vous y tenir, puis expérimentez.
Ensuite, célébrez votre effort, ressentez et profitez des conséquences positives du repos, et recommencez !
Qu’est-ce qui marche pour vous ?
Une leader sait l’importance du repos et se préserve. Rappelez-vous que la vie et la carrière ne sont pas un sprint mais un marathon. Vous avez besoin d’énergie sur la durée.
Si vous parvenez à vous ménager des temps de repos mais que vous n’arrivez pas à éteindre votre cerveau, rendez-vous au prochain épisode : on y parlera de comment trouver le bouton pause du cerveau !
Trouvez votre équilibre !
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