Vous voyez ce moment où vous avez quelque chose d’important à faire, mais que vous préférez répondre à vos mails ou traîner sur les réseaux sociaux ? … Oui, c’est quelque chose de très répandu !
La procrastination est une préoccupation majeure pour nombre d’entre nous.
Mais pour arrêter de procrastiner, se fustiger et se forcer à agir est rarement efficace. Vaincre la procrastination est une mécanique de haute précision, qui réclame un véritable travail d’introspection.
Alors comment arrêter de procrastiner une bonne fois pour toutes ? Existe-t-il des astuces anti-procrastination ? De quoi parle-t-on réellement quand on évoque la productivité et l’organisation ?
Cet article est basé sur mon entretien avec Claire Vitoux, coach en organisation et gestion du temps, fondatrice de Minimal Plan, et animatrice du podcast Bye Bye Procrastination.
Vaincre la procrastination constitue un défi majeur. C’est une réalité partagée par de nombreuses femmes dans mon audience.
Mais de quoi parle-t-on exactement ?
Pour moi, la définition de la procrastination est simple : procrastiner, c’est repousser continuellement l’accomplissement de tâches. On crée ainsi un schéma de report systématique.
La procrastination est ce qu’on appelle un comportement d’évitement.
On peut utiliser l’image d’un cheval qui galope vers un obstacle pour finalement refuser de le franchir au dernier moment. C’est une réalité humaine très fréquente : nous savons ce que nous avons à faire, mais notre cerveau, nos pensées et nos émotions entravent notre capacité à agir.
La procrastination génère également un cercle vicieux : plus on procrastine, moins on se sent bien.
À mesure que nous repoussons les échéances, notre confiance et notre estime de soi diminuent.
On se retrouve dans une posture de réaction plus que dans une posture de proactivité. Nous faisons ce qu’il y a à faire, mais dans l’urgence, au dernier moment et sans alignement avec nos objectifs. Simplement par nécessité.
Il est important de comprendre qu’il y a plein de causes possibles de la procrastination. Les choses que l’on procrastine peuvent l’être pour des raisons complètement différentes.
Le premier obstacle souvent rencontré est le manque de clarté : on sait qu’on a quelque chose à faire, mais on ne sait pas exactement quoi. Les contours sont flous.
C’est la même chose quand on sait ce qu’il y a à faire, mais qu’on ne sait pas comment faire. On ne cerne pas les étapes qui vont nous permettre d’y parvenir.
L’impression de flou engendre de la procrastination.
La deuxième cause de procrastination découle des peurs :
La peur, sous ses multiples formes, devient une barrière inhibitrice, paralysant nos actions.
Un autre obstacle à l’action réside dans le manque de motivation. Lorsqu’une tâche ne résonne pas avec nos valeurs ou ne répond pas à nos besoins, elle perd sa signification.
On attend de nous qu’on fasse quelque chose, mais cela ne fait pas sens pour nous.
Le manque d’intérêt conduit à une désaffection, entraînant la procrastination par manque de motivation pure et simple.
La surcharge de travail constitue un élément non négligeable engendrant de la procrastination. C’est mathématique : si le temps et l’énergie disponibles ne suffisent pas à la charge de travail, des tâches restent inaccomplies.
Quand on parle de procrastination, on se concentre souvent sur les problématiques liées à la peur. La surcharge est une circonstance qu’on a tendance à ignorer, mais qui pourtant est particulièrement courante. Il faut dans ce cas précis apprendre à dire non et à réguler sa charge de travail.
Finalement, il arrive que la procrastination découle d’une recherche de stimulation. On procrastine parce que quand on fait les choses au dernier moment :
L’adrénaline générée dans l’urgence crée une sensation de stimulation. Cette approche, bien que créatrice d’une excitation temporaire, peut compromettre la qualité des résultats obtenus.
La procrastination recouvre des réalités très variées. La clé réside dans la compréhension de ses causes pour actionner les leviers appropriés. Parfois il faut retrouver du sens, parfois il faut apprendre à mieux gérer sa charge de travail, parfois il faut identifier ce qui nous fait peur…
Vaincre la procrastination est une mécanique de précision : il n’existe pas de solution universelle.
Dans le monde du travail, différentes formes de procrastination émergent.
Ici, il ne s’agit pas d’observer les causes, mais les conséquences : les stratégies qu’on adopte pour procrastiner.
La procrastination active se manifeste lorsque l’on agit de manière détournée au lieu de s’atteler aux tâches prioritaires.
Par exemple : on répond à des e-mails plutôt que de se concentrer sur un dossier important.
Cette tendance à accomplir des tâches à faible valeur ajoutée permet d’éviter des responsabilités plus complexes et mal définies.
La pré-crastination intervient lorsque l’on s’engage dans des tâches importantes mais non urgentes. On détourne notre attention des chantiers réellement en cours.
Bien que ces activités paraissent productives, elles peuvent créer un faux sentiment d’accomplissement.
La procrastination passive revient tout simplement à ne rien faire de productif : aller sur les réseaux sociaux, regarder des vidéos, discuter via messagerie, etc.
Nous vivons dans une société où notre attention est constamment sollicitée. Et il est en effet très difficile de ne pas se laisser capter par toute une variété de distractions.
Imaginez un bureau avec des centaines de portes ouvertes. Le passage et le brouhaha constants favorisent largement la procrastination et découragent la concentration.
Arrêtons-nous ici un instant pour questionner la notion de productivité :
Qu’est-ce que la productivité ?
Qu’est-ce que l’organisation ?
Car c’est bien de cela dont on parle en réalité quand on évoque la procrastination. On parle d’un comportement qui entrave notre capacité à entreprendre des actions importantes pour nous.
Souvent, on assimile la productivité à l’image classique de l’entrepreneur, travaillant 70 heures par semaine. On imagine qu’être productif, c’est travailler beaucoup.
En réalité, l’organisation et la productivité, c’est le fait de réussir à aligner les actions qu’on mène au quotidien avec nos objectifs.
La productivité doit être envisagée de manière globale, englobant non seulement nos objectifs professionnels mais également nos aspirations de vie, que ce soit la famille, les loisirs, les envies, les besoins, etc.
Le système de productivité individuel doit être considéré dans son ensemble.
Décrypter et contrer sa procrastination revient à orienter notre temps et notre énergie vers ce qui compte vraiment pour nous.
L’absence de vision à long terme et d’objectifs définis rend difficile l’alignement des actions avec ces objectifs. Cela peut entraîner une dispersion d’énergie dans des tâches opérationnelles sans direction claire.
Un système d’organisation incluant des compétences et des outils pour intégrer concrètement les objectifs et la vision dans la vie quotidienne est indispensable. En l’absence d’un tel système, la gestion de la charge de travail est compliquée.
Pour les freelances et entrepreneurs, une stratégie de service premium à prix low cost causera des problèmes de gestion du temps et de productivité. Il ne pourra fonctionner qu’en entraînant une surcharge de travail.
L’incapacité à dire non ou à poser des limites conduit à la surcharge, la charge mentale et l’impression d’être constamment débordé. Cela entraîne une mauvaise gestion du temps et de l’énergie.
Il est finalement essentiel de souligner que la productivité n’est pas une fin en soi. Le véritable bénéfice réside dans l’espace personnel et la sérénité gagnés. C’est la possibilité de se libérer de la pression constante que l’on s’impose, offrant ainsi un chemin vers une vie plus équilibrée et épanouissante.
Vaincre la procrastination passe par la mise en œuvre de pratiques simples et régulières.
Lorsqu’on aspire à être plus productif, la clarté sur ses objectifs est cruciale. Il est essentiel d’éviter le piège du « toujours plus ».
Car quand on se sent performante et productive, on peut chercher à pousser le curseur toujours plus loin. Et au final, on s’éloigne de l’objectif initial qui était de gagner en clarté, en sérénité, en équilibre, etc.
On doit impérativement développer sa vision et se demander :
Qu’est-ce qui est important pour moi dans ma vie ?
Quelles sont mes valeurs ?
Quels sont les choses auxquelles j’ai envie d’accorder du temps, de l’attention, de l’énergie ?
Que vais-je faire de cette demi-journée gagnée ?
On se construit ainsi une boussole de priorité qui donne un cadre à nos prises de décision. Elle donne aussi du sens aux actions quand on a envie de procrastiner.
C’est ainsi que l’on peut aller vers des pensées plus motivantes :
« Je dois faire ma compta, c’est ennuyeux » devient « Je fais ma compta pour créer ma liberté financière aujourd’hui et ma sérénité de demain. »
La planification est une étape incontournable pour contrer la procrastination.
Je conseille de définir une à trois priorités réalistes pour la semaine à venir. Cela permet de concentrer ses efforts sur des sujets importants mais non urgents.
Évitez toutefois la planification complète et exhaustive, qui peut être oppressante.
Cette approche offre une structure pour avancer sur les objectifs. Sans planification, il devient facile de procrastiner, submergé par les mails et les imprévus.
Lorsque le moment d’agir arrive, il est possible que la motivation fasse défaut.
La règle des 5 secondes peut alors être un allié puissant.
Imaginez être une fusée prête à décoller. Enclenchez le compte à rebours : 5, 4, 3, 2, 1… Et passez à l’action juste avant la fin du décompte.
Cette technique permet de surmonter l’inertie initiale et de se lancer dans une tâche que l’on a tendance à procrastiner.
Séparer systématiquement la vie personnelle de la vie professionnelle est une mauvaise idée.
En tant qu’êtres humains, nous sommes les mêmes individus au travail et à la maison. Nous sommes à la fois la cheffe d’entreprise, la compagne, l’amie et parfois la maman.
Maintenir une vue d’ensemble est essentiel pour rester aligné. C’est ce qui permet d’orienter notre énergie vers nos objectifs, qu’il s’agisse de la sphère personnelle ou professionnelle.
Il ne faut pas hésiter à solliciter de l’aide et à investir en soi.
Quand on considère le coût de ne rien faire, choisir d’investir en soi équivaut à gagner du temps. Et ce temps gagné dans sa vie professionnelle et personnelle peut être directement réinvesti dans sa famille, ses loisirs, ses amis, etc.
C’est un choix orienté vers la qualité de la vie et ce qu’on souhaite mettre dedans.
Pourquoi hésiter à se donner les moyens d’aller vers notre vie idéale ?
Dans notre programme les Leaders Ambitieuses, nous mettons la priorité sur la recherche de cet équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Grâce à un accompagnement individuel, nous nous attachons à régler avec précision les rouages qui poussent chacune de nos coachées à procrastiner sur qui leur tient pourtant à cœur.
Vaincre la procrastination et bâtir le quotidien de vos rêves est à votre portée !
Imaginez un équilibre de vie “rêvé” :
quelle femme serez-vous, quelles émotions ressentirez-vous ?
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réalisé par Arnaud S. | musique-imaginaire.com