Le Modèle de Brooke est un outil de développement personnel particulièrement puissant qu’il était pour moi indispensable de présenter.
C’est un outil qui a changé ma vie, ma carrière, ma relation aux autres et la façon dont j’aborde les situations auxquelles je suis confrontée.
Apprendre à l’utiliser, c’est apprendre à hacker son cerveau pour mieux gérer ses émotions et maîtriser les résultats que l’on souhaite obtenir dans la vie.
En fin d’article, je vous ai préparé un cadeau avec un exercice de mise en application concrète pour passer à l’action.
Suivez le guide !
Pour écouter le podcast, c’est ici :
Transcription de l’épisode :
La Modèle de Brooke porte le nom de son inventrice, Brooke Castillo, une coach de vie américaine. Elle est fondatrice de l’école The Life Coach School, dont je suis diplômée et certifiée coach depuis 2018, et Master Coach depuis 2020.
Dans son modèle, Brooke Castillo a intégré en les synthétisant tous les enseignements de psychologie et de coaching qu’elle a suivi pour les rendre facilement compréhensibles et accessibles.
Elle a nommé cet outil « The Model », pour son universalité et sa simplicité.
Et personnellement, je trouve que ce modèle est une perle qu’il est important de partager !
Le Modèle de Brooke est une grille de compréhension de toutes les situations que l’on peut rencontrer dans la vie. Il permet de gagner en clarté sur le monde qui nous entoure et surtout sur les expériences que l’on vit :
C’est un outil simple qui, pour peu qu’on apprenne à s’en servir correctement, s’applique à toutes et à tous, dans la carrière et dans la vie privée, partout et tout le temps. Sans exception !
Le postulat de base de ce modèle est le suivant :
Nos pensées créent notre réalité.
Cela signifie que ce que l’on pense détermine notre expérience de vie.
Le Modèle de Brooke est constitué de 5 lignes présentant entre elles des liens de cause à effet.
Les circonstances sont des faits indéniables sur lesquels tout le monde peut s’accorder et qui sont hors de notre contrôle. C’est ce qui est purement factuel, ce qui est véritable et vérifiable :
Ces circonstances sont toujours des faits neutres : ni positifs, ni négatifs. Et il est important de bien saisir cette notion de neutralité.
Par exemple, en parlant de la température :
La circonstance est : « Il fait 20°. » C’est ce qui est sûr et vérifiable.
La circonstance n’est pas « Il fait chaud » ou « Il fait froid », car ces phrases comportent déjà un jugement qui peut varier en fonction des personnes, de leur sensibilité, de leur état d’esprit, etc.
En revanche, tout le monde peut s’accorder sur le fait qu’il fait 20°.
Les pensées sont votre interprétation personnelle des circonstances. C’est la phrase qui se forme dans votre esprit au sujet d’un fait objectif : ce que vous vous en dites.
Des personnes différentes pourront avoir des pensées différentes au sujet de cette même situation.
Par exemple, si on reprend notre liste de circonstances, voici les différentes pensées que l’on peut avoir à leur sujet :
Les pensées comportent le plus souvent des adjectifs qualificatifs et des adverbes. Ils contiennent des nuances et des jugements.
Les émotions désignent ce que les pensées provoquent comme réaction dans notre corps. Car chaque pensée génère une émotion.
Elles peuvent être agréables ou inconfortables :
Il existe probablement des milliers d’émotions, avec de nombreuses nuances et différents degrés d’intensité. Elles n’ont pas toutes de mots pour les définir, mais on peut les décrire avec précision.
D’un point de vue organique, les émotions sont le résultat de la chimie dans notre corps qui se modifie pour provoquer un ressenti physique.
Nos émotions sont le fuel de nos actions. Ou de notre inaction !
Notre comportement s’aligne naturellement sur notre ressenti : selon la manière dont on se sent, on réagit en faisant ou ne faisant pas certaines choses.
L’action est motivée par l’émotion :
Dans le cas des émotions positives, on cherche à les entretenir ou à les faire revenir.
Dans le cas des émotions négatives, on cherche à les faire cesser, à les transformer, ou bien elles nous paralysent et nous empêchent d’agir.
On va faire beaucoup ou procrastiner, ralentir ou accélérer, être ou non la personne que l’on a envie d’être…
Les résultats sont la somme de toutes les actions que nous prenons ou ne prenons pas.
C’est la vie que l’on mène, les objectifs que l’on atteint ou non, nos choix qui se concrétisent, ceux auxquels on renonce, etc.
Nous avons en moyenne 60 000 pensées par jour.
Beaucoup sont inconscientes, automatiques : on ne les identifie pas comme des pensées ou des croyances, et on les confond souvent avec des circonstances factuelles.
Nous avons une tendance naturelle à confondre les circonstances et nos pensées.
Nous prenons notre interprétation ou notre jugement sur les faits pour les faits eux-mêmes. Surtout quand ce point de vue est partagé par de nombreuses personnes !
On avance alors dans la vie sans vraiment comprendre ce que l’on vit :
Pourquoi certaines choses marchent et d’autres ne fonctionnement jamais ?
Pourquoi on se sent comme ci ou comme ça ?
Pourquoi on crée certains résultats et pas d’autres ?
Le Modèle de Brooke nous aide à gagner en clarté sur notre situation : comprendre ce qui se joue dans notre cerveau et les conséquences concrètes dans notre vie.
On comprend ainsi mieux la nature de nos pensées réflexes et on constate leurs résultats.
Le Modèle de Brooke est un outil de développement personnel qui permet de s’auto-coacher au quotidien.
Afin de vous aider à mieux comprendre le principe, je partage avec vous deux modèles issus de mon propre auto-coaching.
Circonstance : Mon livre Ambitieuse et Épanouie sort le 26 septembre. Une séance de dédicaces a lieu le 28 septembre à 16 h à la librairie Gibert Jeune.
Pensée : J’ai peur que personne ne vienne à la signature et de m’y retrouver seule.
Émotion : Je ressens de la honte.
Action : J’évite d’y penser. Je n’en parle pas sur Instagram, je me cache. Quand je parle de cette signature, j’en fais un sujet de moindre importance : je ne vends pas cet événement, je le minimise alors qu’il est important pour moi. Je passe mon temps à travailler sur autre chose que sur cette promotion pour éviter de me confronter à la honte.
Résultat : Je ne travaille pas à faire en sorte que beaucoup de monde vienne à cette signature
La honte que je ressens ne vient pourtant pas du fait qu’il y aura ou non du monde à ma signature. Elle vient du fait que je focalise mes pensées sur ma peur que personne ne vienne.
Or, quand j’ai honte, ce que je fais dessert totalement mon objectif : mes actions sont contre-productives. J’agis comme si je ne pouvais pas contrôler le fait de faire venir du monde, je m’en détache et me déleste de la responsabilité.
Ma pensée a créé ma réalité.
Circonstance : Je vais avoir 10 jours de vacances avec mes enfants à la Toussaint.
Pensée : J’ai vraiment beaucoup de chance d’avoir des vacances et j’ai hâte.
Émotion : Je me sens excitée.
Action : Je me projette : je planifie, j’organise les déplacements et les activités. J’en parle avec mes enfants, je leur raconte la préparation. Je rêve à ces vacances.
Résultat : Je saisis ma chance d’organiser de super vacances et je les prolonge car je les apprécie même en amont.
L’excitation ne vient pas des vacances en elles-mêmes mais du fait que je me dis et me répète que j’ai de la chance.
Quand je me dis ça, je ressens de l’excitation, et quand je ressens de l’excitation, je fais en sorte que les vacances soient encore mieux que ce qu’elles pourraient être.
Au final, je ressens encore plus de satisfaction face au résultat créé.
J’aurais pu ressentir de l’appréhension à devoir trouver des occupations qui plairont à tous : ma pensée aurait été différente. Et mon résultat aurait donc été différent !
Note :
Aucun Modèle de Brooke n’est en soit négatif ou positif : c’est un simple outil d’observation de nos pensées et des résultats entraînés par ces pensées.
Il permet de comprendre ce que créent nos pensées pour nous.
Passons maintenant à la pratique !
Je vous invite à télécharger la feuille récapitulative que j’ai préparée pour vous : elle explique le Modèle de Brooke et permet sa mise en application facilement.
Il s’agit d’un PDF remplissable, pratique et instinctif.
Je vous propose de mettre en application ce modèle en observant ce que vos pensées créent comme réalité dans votre vie.
Choisissez une circonstance factuelle, une situation que vous vivez en ce moment. Faites-en un modèle en vous demandant :
Qu’est-ce que j’en pense ?
Quand je pense cela, qu’est-ce que je ressens ?
Et quand je ressens cette émotion, comment j’agis ?
Et quand j’agis ainsi, quel résultat je crée ?
Vous pouvez ainsi facilement constater comment vos pensées créent votre réalité. Et la bonne nouvelle c’est que nos pensées ne sont pas immuables !
Lorsqu’une expérience ne nous plaît pas, il est possible de changer ses pensées et mieux gérer ses émotions : j’en parle dans l’épisode 59 de mon podcast.