La bienveillance envers soi-même - Jenny Chammas

La bienveillance envers soi : Comment devenir sa meilleure alliée ?

La bienveillance envers soi-même, vous connaissez ? Ou bien laissez-vous encore trop souvent la parole à votre tyran intérieur ?

Imaginez : et si, au lieu de votre pire ennemie, vous hébergiez dans votre tête votre meilleure amie. Et si vous appreniez à vous adresser à vous avec compréhension, encouragement, soutien, patience…

Qu’est-ce que cela pourrait changer dans votre vie ?

Dans cet article, je vous invite à découvrir comment devenir sa meilleure alliée au quotidien.

Vous allez voir que développer une relation à soi bienveillante et saine apporte des bénéfices bien au-delà de ce que vous pouvez imaginer !

Pour écouter le podcast, c’est ici :

C’est quoi, le tyran intérieur ?

Avez-vous remarqué que la petite voix que vous entendez le plus souvent dans votre tête est plutôt critique, négative, insatisfaite et dans le jugement ?

C’est cette petite voix qui dit :

  • Tu n’es pas assez comme ci.
  • Tu es trop comme ça.
  • Tu abuses…
  • Tu n’aurais pas dû !
  • Tu aurais dû…
  • Tu es nulle !
  • De toute façon, tu vas te planter…
  • Etc.

Cette petite voix, on l’appelle le tyran intérieur.

C’est le tyran qui se fait le porte-voix de toutes les injonctions de votre enfance, de la société, de tous vos jugements internes. C’est le biais négatif du cerveau qui s’exprime : il est si puissant qu’il retient neuf fois mieux le négatif que le positif !

Ce tyran est épuisant.

Ce tyran nous fait du mal.

Ce tyran bloque notre épanouissement.

Ce tyran nous juge en permanence.

C’est un empêcheur de profiter, un empêcheur d’oser, un empêcheur d’être tout simplement dans l’instant présent.

Développer la bienveillance envers soi et vaincre son tyran intérieur

Et pourtant, le tyran intérieur règne dans tous nos cerveaux et on le laisse faire sans même y penser.

C’est comme si vous aviez votre pire ennemie dans votre tête : quelqu’un qui vous dirait les pires horreurs sur vous, qui vous ferait vous sentir mal d’être qui vous êtes et qui ne vous trouverait que des défauts.

Imaginez un peu votre pire ennemie, cette personne qui vous critique le plus dans votre vie… Imaginez qu’elle soit installée dans votre tête : c’est cela, le tyran !

Vous n’avez pas besoin de votre pire ennemie pour vous sentir mal : votre tyran intérieur s’en charge.

Enfin, seulement si vous le laissez faire !

Si vous laissez votre cerveau continuellement en pilote automatique.

Si vous avancez sans conscience.

Si vous prenez tout ce qu’il dit pour une réalité.

Nous avançons la plupart du temps de cette manière et je dois dire que cela me fait mal au cœur.

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Devenir sa meilleure alliée, c’est possible ?

Pourtant, une autre voie est possible : celle de devenir sa meilleure alliée et de choisir la bienveillance envers soi-même.

Plutôt que de s’adresser à soi et de se juger comme sa pire ennemie, on peut se parler comme sa meilleure amie, comme son alliée la plus précieuse. Comme à un trésor.

Comme on parlerait avec amour à son enfant, son partenaire ou son chat !

Mais à la place, on choisit souvent l’autoflagellation.

C’est pourquoi je voudrais vous parler des bienfaits de la bienveillance envers soi. Il peut être très bénéfique de se parler comme sa meilleure alliée, d’être un soutien à soi-même dans son quotidien.

Pour être la leader qu’on veut incarner, il est beaucoup plus efficace d’être sa meilleure alliée que sa pire ennemi.

L’exemple de la parentalité

Pour illustrer mon propos, je vous invite à observer la parentalité : imaginez un enfant.

Prenons l’exemple d’un enfant qui a peur d’aller demander l’addition au serveur sur la proposition de ses parents.

Premier cas, le parent le réprimande :

  • Tu devrais savoir le faire.
  • Ce n’est vraiment pas compliqué…
  • Franchement, tu es un bébé.

À votre avis que va penser l’enfant ? Que va-t-il faire ? Comment réagira-t-il la prochaine fois ?

Second cas, le parent le soutient :

  • C’est normal d’avoir peur, c’est la première fois.
  • Parfois, les adultes qu’on ne connait pas, c’est impressionnant.
  • En même temps, tu vas voir, c’est super d’oser !
  • Tu seras fier de toi quand tu auras l’addition dans la main, tu te sentiras capable.
  • Tu sauras que, finalement, demander quelque chose à un adulte, c’est faisable et que tu peux tout à fait t’en sortir.

Au final, que l’enfant aille ou non demander l’addition, il y a un cas où il entend des choses que son pire ennemi pourrait lui dire et un autre où il reçoit des phrases qui pourraient provenir de son meilleur allié.

Je vous laisse imaginer quel discours portera davantage l’enfant vers l’autonomie et la capacité à s’affirmer.

L’encouragement, la reconnaissance des difficultés, la compréhension, l’enseignement sont des atouts pour ressentir des émotions qui encouragent à l’action. Et si l’enfant n’est pas encore prêt, il se fera ainsi à l’idée que c’est possible.

C’est exactement pareil pour les adultes !

Plus on se critique, plus on se flagelle et plus on se sent découragé, pas valable, nulle, et plus l’action est ressentie comme compliquée.

Au contraire, plus on se nourrit d’un discours intérieur positif, aidant, constructif, accompagnant, plus on se sent équipé pour avancer dans la direction qu’on souhaite.

Comment pratiquer la bienveillance envers soi ?

Alors à quoi ça ressemble d’être sa meilleure alliée ?

Voici 4 points fondamentaux pour développer un discours intérieur bienveillant envers soi.

1. Reconnaitre ce qu’on réussit

La bienveillance envers soi-même commencer par reconnaître tout ce qu’on fait de bien.

On apprend à voir ses réussites, ses progrès, ses efforts et on s’encourage dans ce sens.

Par exemple :

  • On se félicite d’avoir respecté son planning.
  • On constate qu’on a tenu une réunion comme on l’avait imaginé, en incarnant notre leadership.
  • On se reconnaît en tant que maman disponible quand on consacre un moment à ses enfants, plutôt que de se dire que ce n’est pas assez.
  • On se félicite d’avoir donné le feedback nécessaire à un collaborateur.
  • On se dit merci d’avoir fait cette séance de sport ou de yoga.
  • Etc.

Quel que soit le domaine, nous partons toutes et tous de quelque part, et ce n’est jamais du même point. Tous les points de départ sont valables, toutes les marches franchies sont importantes.

Devenir sa meilleure alliée en reconnaissant ses victoires

Il n’y a pas de petites victoires ou de petites réussites : tout mérite d’être constaté, souligné et célébré pour le progrès qu’il représente.

C’est ainsi que, avec le temps, on apprend à se sentir plus valable et plus capable.

2. Reconnaître ses échecs sans se flageller

La bienveillance envers soi, c’est aussi reconnaître ses échecs sans se flageller :

Ne t’inquiète pas, ça va passer.

D’accord, c’est un loupé, mais ça ira mieux la prochaine fois.

Tu as osé, et ça c’est déjà énorme !

Tu vas pouvoir apprendre de cette erreur.

Maintenant, tu sais comment faire !

L’échec ne dit rien de soi. La réussite est toujours un cheminement : on ne peut pas avancer sans se tromper. Car on ne peut pas avancer sans apprendre.

C’est ainsi qu’on apprend à dépasser sa peur d’échouer.

3. S’adresser à soi comme à sa meilleure alliée

J’en ai déjà parlé plus tôt dans cet article, mais je vais davantage développer ici. L’idée, c’est de tenir envers soi le même discours que si on était sa meilleure alliée.

Imaginez votre meilleure amie : elle vient d’échouer lourdement lors d’un entretien ou bien elle vient de recevoir un feedback négatif. Qu’allez-vous faire ?

Déjà, lui offrir tout votre soutien, vos bras et votre amour.

Ensuite, l’accompagner dans la compréhension de ce qu’il se passe pour elle. Pas nécessairement pour faire front contre l’événement, mais simplement pour accueillir la situation sans remettre en question sa valeur en tant qu’être humain.

Enfin, vous pouvez l’aider à comprendre les tenants et les aboutissants de l’événement, et l’accompagner dans sa réflexion pour la suite.

Seule et sans écoute, on a tendance à conclure qu’on est vraiment nulle.

Mais à travers les yeux de quelqu’un qui nous aime, on peut voir combien c’est faux. On peut aussi mettre en lumière nos zones de progrès.

Essayez de vous offrir ces yeux d’amour et de soutien !

4. Se challenger avec bienveillance

La bienveillance avec soi permet aussi de se challenger en se donnant les meilleures chances de réussite.

Être sa meilleure alliée ne revient pas à se dire que rien n’est grave, tant pis pour tout et que, vaille que vaille, on se fiche de tout.

Être sa meilleure alliée, c’est aussi se challenger quand c’est nécessaire, sans se flageller, dans la bienveillance pour soi et avec amour.

Comme dans l’exemple de parentalité que je vous ai donné plus tôt !

Par exemple, imaginez passer une mauvaise journée de travail. Vous n’êtes vraiment pas efficace, vous vous sentez ailleurs et fatiguée.

Vous pouvez choisir de vous dire que vous êtes nulle et que vous n’êtes vraiment pas légitime. Avec cette énergie, vous allez selon toute probabilité aborder le lendemain de manière négative.

Ou bien, vous pouvez reconnaître que c’était un jour sans, que ce n’est pas l’idéal et que vous n’êtes pas à ce moment la professionnelle que vous souhaitez être. Mais que cela peut arriver et arrive à tout le monde !

Vous pouvez vous dire que ce qui s’est passé aujourd’hui ne dit rien de ce qui se passera demain. Vous pouvez vous reposer et reprendre le lendemain avec plus d’énergie.

Pour conclure

Dans la vie en général, professionnelle comme personnelle, être bienveillante envers soi est un vrai cadeau. Cela permet de :

  • Reconnaître chaque réussite comme telle
  • Ne pas se flageller pour ses échecs
  • S’offrir du soutien et de la compréhension
  • Continuer d’avancer sans pression

C’est savoir que, en toute circonstance, on est là pour soi-même. Même quand c’est dur.

Même quand les autres ne comprennent pas ou qu’ils n’arrivent pas à être présents comme on le souhaiterait, on sait qu’on a toujours son propre soutien. Les autres sont un bonus, certes non négligeable, mais ils ne sont pas notre seul relais.

La bienveillance envers soi-même

La bienveillance envers soi, c’est savoir que la relation la plus importante de notre vie – celle qu’on entretient avec soi – est une relation d’amour et de soutien.

C’est un terreau fertile pour son bien-être, pour son équilibre et pour ses relations aux autres.

Je vous encourage dès aujourd’hui à tester le fait d’être votre meilleure alliée, à chaque moment de la journée.

Qu’allez-vous vous dire au travail ? Dans vos interactions avec les autres ?

Qu’allez-vous penser de vos résultats, de votre rythme, de ce cours de sport auquel vous allez ou n’allez pas ?

Comment votre meilleure alliée vous parlerait-elle dans ces situations ? Comment vous soutiendrait-elle ?

Qu’est-ce que cela change au quotidien pour vous ?

L’apprentissage de la bienveillance envers soi est au cœur de notre programme de coaching Leaders Ambitieuses. Dans un cadre unique, avec patience et méthode, nous vous accompagnons sur votre chemin de développement personnel et professionnel : devenez la leader que vous avez toujours rêvé d’être, dans le respect de votre équilibre !

Prête à découvrir ce qui vous manque pour réveiller l’oratrice qui sommeille en vous ?

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Cités dans cet épisode

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réalisé par Arnaud S. | musique-imaginaire.com

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